lundi 24 novembre 2008

Quand s'arrêteront les records ?



"Citius, altius, fortius" (plus vite, plus haut, plus fort) telle est la devise olympique. Depuis fort longtemps, on ne cesse d'assister à l'homologation de nouveaux records. Que ce soit aux Jeux Olympiques, en athlétisme, en natation, les records tombent les uns après les autres. La grande question n'est plus "qui va battre le record ?" mais "jusqu'à quand les records seront-ils battus ?"

C'est cette question que ce sont posés une multitude de chercheurs après les Jeux Olympiques de Pékin 2008 (ceux de tous les records). Notammant à la suite de l'époustoufflant record de Usain Bolt qui a couru le 100m en 9s69 (il aurait pu faire mieux si vous avez regardé la course) et les huit records de Michael Phelps. A force de battre des records année après année on peut logiquement se demander où se situent les limites du corps humain.

Prenons l'exemple du 100m, activité chronométrée depuis plus d'un siècle. Voici un tableau montrant l'évolution des records de la discipline phare de l'athlétisme.


D'après différentes études, un être humain ne peut parcourir 100m en moins de 9s60 (Pineau au CNRS), 9s50 (Billat), 9s37 (Péronnet, Thibault).

Ces recherches sont très complexes, car elles dépendent de beaucoup de facteurs:
La vitesse maximale d'un homme est de 12m/s (43km/h). Comme l'a démontré Borzov en 1972. C'est impossible de courir plus vite sans une aide externe (vent, doping, chaussures...)
Les limites sont donc en relation avec la capacité à atteindre rapidement cette vitesse (résistance de l'air, frottements articulaires et musculaires) et à la maintenir une fois atteinte (alimentation du muscle en énergie).

Il est donc évident que des limites physiologiques existent. La grande question est de savoir si aujourd'hui, avec les nouvelles techniques d'entrainement, le nouveau matériel etc., il devient possible de les dépasser. Selon Jean-François Toussaint de l'IRMES (Institut de recherche biomédicale et épidémiologique du sport) la fin des records serait proche : "Nous sommes arrivés à une optimisation maximale du génome humain. Ce qui se passe en sport, nous l'observons dans d'autres domaines. Ainsi, la taille des individus semble avoir atteint un maximum. Même chose pour l'espérance de vie. Il s'agit là de la limite de notre espèce et le sport n'échappe pas à ce phénomène."



En réaction à cet article, vous pouvez vous exprimer en répondant au nouveau sondage "qui est le plus rapide sur 100m ?"

1 commentaire:

Anne-Christ a dit…

Limites physiologiques peut-être, limites du dopage peut-être moins...